Cultiver un jardin alternatif est plus facile que vous ne le pensez. Il suffit de suivre les conseils que nous avons rassemblés dans ce guide de jardinage alternatif et vous serez bientôt sur le chemin d’une délicieuse récolte.
Y a-t-il quelque chose de plus savoureux qu’une tomate murie au soleil que vous pouvez manger tout juste cueillie, debout dans votre jardin ? L’un des principaux avantages du jardin alternatif est que vous savez ce qu’il y a et ce qu’il n’y a pas dans vos aliments. De plus, la culture biologique des légumes, des herbes et des fleurs fait de votre jardin un merveilleux refuge pour les oiseaux, les abeilles et les papillons.
Qu’est ce qu’un jardin alternatif ?
Un jardin alternatif est une approche différente de la culture des plantes par rapport aux méthodes traditionnelles. Cela peut inclure diverses techniques et idées innovantes pour cultiver des jardins de manière plus durable, écologique ou efficace. Voici quelques caractéristiques courantes des jardins alternatifs :
Agriculture biologique : Les jardins alternatifs privilégient souvent l’agriculture biologique, en évitant l’utilisation de pesticides chimiques et d’engrais synthétiques au profit de méthodes plus naturelles pour protéger les plantes et le sol.
Permaculture : La permaculture est une approche qui vise à créer des systèmes agricoles durables et autosuffisants en imitant les modèles naturels. Cela peut inclure la conception de jardins qui nécessitent peu d’entretien et qui maximisent l’utilisation des ressources disponibles.
Jardins urbains et verticaux : Les jardins alternatifs peuvent également se concentrer sur la culture dans des espaces restreints tels que les espaces urbains, les balcons ou les murs végétaux, permettant ainsi aux personnes vivant en milieu urbain de cultiver leurs propres aliments.
Agriculture de précision : Certains jardins alternatifs utilisent des technologies modernes telles que l’automatisation, les capteurs et l’analyse des données pour optimiser la croissance des plantes et réduire le gaspillage de ressources.
Plantes natives et variétés anciennes : Les jardiniers alternatifs peuvent privilégier la culture de plantes indigènes ou de variétés anciennes pour préserver la biodiversité et promouvoir des plantes adaptées à leur environnement local.
Recyclage et compostage : L’accent est souvent mis sur le recyclage des déchets organiques, comme les feuilles mortes et les restes de cuisine, pour créer un compost riche en nutriments pour le sol.
Économie d’eau : Les jardins alternatifs cherchent à réduire la consommation d’eau en utilisant des systèmes d’irrigation efficaces, la collecte d’eau de pluie et la sélection de plantes adaptées à des conditions de faible humidité.
Choisissez votre emplacement
La plupart des plantes à fruits, comme les tomates, les poivrons, les concombres et les melons, ont besoin du plein soleil pour bien produire. Cependant, ne désespérez pas si votre jardin est un peu ombragé. Les légumes verts à feuilles comme la laitue, le chou frisé et de nombreuses herbes peuvent tolérer un ensoleillement partiel (3 heures par jour ou plus). Restez à l’écart des grands arbres et de leurs racines (qui peuvent voler les nutriments et l’eau de vos légumes). Veillez également à avoir un accès facile à une source d’eau.
Si vous ne disposez pas d’un grand terrain, ne vous inquiétez pas : le jardinage en pots vient à la rescousse ! Si vous cultivez dans des pots, placez-les dans des endroits protégés en cas de vent fort afin qu’ils ne se renversent pas. Pensez à placer votre jardin alternatif en conteneurs dans un endroit pratique pour la cuisine. Un jardin d’herbes aromatiques juste devant la porte de la cuisine, par exemple, permet de préparer le dîner en un clin d’œil. Veillez simplement à utiliser un pot de la bonne taille pour ce que vous allez planter dans votre jardin biologique.
Améliorez le sol de votre jardin alternatif
Un sol riche et vivant est l’une des principales clés de la réussite d’un jardin alternatif. Un sol riche et bien drainé encourage vos plantes à produire des systèmes racinaires solides. Si c’est la première fois que vous faites du jardinage alternatif, commencez dès maintenant un tas de compost pour aider à enrichir le sol. Mais n’oubliez pas qu’il faut un certain temps pour que le compost se décompose et puisse être utilisé dans votre jardin. En attendant, créez un sol idéal en apportant 2 à 3 kg de compost par mètre carré et 500g d’engrais biologique en granulé.
Pour un jardin en pots, utilisez un terreau conçu spécialement. Il est plus léger et se draine mieux que la terre de jardin, ce qui permet à l’eau et aux nutriments d’atteindre facilement les racines de la plante. Assurez-vous également que vos pots ont des trous de drainage, car peu de légumes ou d’herbes aiment avoir les pieds mouillés.
Choisissez les plantes adaptées
Choisir des plantes indigènes à votre région ou sélectionnées spécifiquement pour votre climat permet de créer un jardin alternatif sain et nécessitant peu d’entretien, ce qui est particulièrement important si vous êtes novice en matière de jardinage biologique. Par exemple, vous pouvez trouver des tomates précoces parfaites pour les climats nordiques plus froids, ou des tomates qui résistent aux températures élevées et à l’humidité pour les régions du sud. Ne négligez pas non plus les variétés anciennes résistantes aux maladies, car elles permettent de réduire le travail et d’obtenir de meilleures récoltes dans le jardin. De plus, plantez une variété de fleurs et d’herbes fleuries pour attirer les pollinisateurs et autres insectes bénéfiques qui contribueront à éloigner les nuisibles et à rendre vos plantes heureuses.
Arrosez avec sagesse
Trop d’eau peut être aussi mauvais pour vos plantes que pas assez, donc vérifiez toujours le sol avant d’arroser. Enfoncez votre doigt de quelques centimètres dans le sol. Si le sol est humide, laissez-le tranquille, mais s’il est sec, il est temps d’arroser. Veillez à arroser le sol autour de la base des plantes pour que les racines absorbent l’humidité. Non seulement l’arrosage des feuilles est un gaspillage, mais il peut aussi créer un environnement propice aux maladies. L’irrigation goutte à goutte, une méthode d’arrosage très ciblée, est un bon choix pour les jardins alternatifs et permet de grandes économies d’eau.
Nourrissez vos cultures
Les plantes ont besoin de nutriments pour produire d’abondantes récoltes, en particulier les grandes plantes gourmandes comme les tomates et les poivrons. Choisissez un engrais organiques en granulés prévu pour l’agriculture biologique.
Entretenez avec du paillis
Une épaisse couche de paillis organique permet non seulement de lutter contre les mauvaises herbes en bloquant le soleil dont elles ont besoin pour pousser, mais aussi de retenir l’humidité dans le sol, ce qui vous permet de moins arroser. Le paillis donne également l’impression d’un jardin bien entretenu. Si la paille ou les écorces sont des choix de paillis populaires, les tontes de gazon non traitées, les feuilles mortes et le paillis de chanvre sont de loin les meilleurs choix. Le paillis finit par se décomposer et ajoute des éléments nutritifs au sol, et vous savez que vos plantes vont adorer ça !
Faites une rotation des cultures
L’une des meilleures façons de protéger votre jardin biologique est d’utiliser une méthode éprouvée appelée “rotation des cultures”, qui consiste simplement à déplacer les types de plantes à différents endroits chaque année. Voici pourquoi c’est important : lorsque les membres d’une même famille de cultures (comme les tomates, les poivrons et les aubergines, tous membres de la famille des solanacées) sont toujours plantés au même endroit année après année, les parasites et les maladies qui attaquent ce type particulier de plantes peuvent s’accumuler et passer l’hiver dans le sol. Ils sont alors prêts à attaquer la prochaine fois que cette plante est plantée. En modifiant votre plan de jardinage et en déplaçant les plantes dans différentes plates-bandes ou zones du jardin, vous éviterez les parasites et les maladies qui peuvent se cacher dans le sol de votre jardin alternatif.
Nettoyez !
Une bonne hygiène est tout aussi importante pour le jardin que pour le jardinier. Enlevez les feuilles et les plantes malades (ne les ajoutez pas au tas de compost), vérifiez régulièrement l’absence de parasites sur les feuilles et les tiges, et éliminez les déchets du jardin (pensez aux fruits trop mûrs, aux branches cassées, aux feuilles mortes). Veillez à nettoyer souvent vos outils, en les essuyant avec des chiffons désinfectants si vous les avez utilisés sur des plantes susceptibles d’être malades.