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oidium

Oïdium

Table des matières

L’oïdium, souvent appelé « blanc » en raison de l’apparence poudreuse qu’il confère aux plantes, est une maladie cryptogamique qui affecte une grande variété de plantes cultivées et ornementales. Cette pathologie est causée par plusieurs espèces de champignons ascomycètes, dont certaines sont particulièrement présentes en France. Cet article a pour objectif de vous fournir une connaissance approfondie des différentes espèces d’oïdium présentes en France, leurs caractéristiques, leurs modes de développement, les plantes hôtes qu’elles attaquent, ainsi que les stratégies de lutte biologique et prophylactique pour les maîtriser.

Qu’est-ce que l’Oïdium ?

L’oïdium se manifeste par l’apparition de taches blanches poudreuses sur les feuilles, les tiges et parfois les fruits des plantes. Ces taches sont composées de mycélium et de spores des champignons responsables de la maladie. L’oïdium affecte non seulement l’esthétique des plantes, mais peut également réduire leur vigueur, affecter la photosynthèse et, dans certains cas, conduire à la mort des tissus infectés.

Symptômes et identification générale de l’oïdium

Les premiers signes de l’oïdium sont généralement de petites taches blanches qui se développent progressivement pour couvrir de grandes surfaces des organes aériens de la plante. Les feuilles infectées peuvent jaunir, se déformer et tomber prématurément. Les fruits et les bourgeons peuvent également être affectés, entraînant une mauvaise formation des fruits ou des fleurs. L’oïdium est souvent plus sévère dans des conditions chaudes et sèches, ce qui favorise la dispersion des spores fongiques.

Les Espèces d’Oïdium en France

En France, plusieurs espèces de champignons sont responsables de l’oïdium. Chacune a ses particularités en termes de biologie, de cycle de vie, de plantes hôtes, et de conditions de développement. Les principales espèces présentes en France sont :

  • Erysiphe cichoracearum (nom commun : Oïdium de la laitue)
  • Erysiphe necator (nom commun : Oïdium de la vigne)
  • Podosphaera leucotricha (nom commun : Oïdium du pommier)
  • Sphaerotheca pannosa (nom commun : Oïdium du rosier)
  • Golovinomyces orontii (nom commun : Oïdium des cucurbitacées)

Oïdium de la Laitue : Erysiphe cichoracearum

Identification

L’oïdium de la laitue se caractérise par une poudre blanche qui se développe principalement sur les feuilles, mais peut également affecter les tiges. Les feuilles infectées peuvent se déformer et développer des zones nécrotiques. À l’œil nu, il est possible de distinguer des chaînes de spores sur les taches blanches, qui sont facilement disséminées par le vent.

Origine et biologie

Originaire des régions tempérées, Erysiphe cichoracearum est un champignon à cycle biotrophe, ce qui signifie qu’il dépend de l’hôte vivant pour compléter son cycle de vie. Le champignon produit des conidies (spores asexuées) qui sont disséminées par le vent et l’eau. La germination des spores nécessite une humidité relative élevée, bien que la maladie se développe principalement par temps sec.

Cycle de reproduction

Le cycle de reproduction d’Erysiphe cichoracearum comporte une phase asexuée (production de conidies) et une phase sexuée (production de périthèces). La phase asexuée est la plus courante et permet une dispersion rapide de la maladie. Les périthèces, structures contenant des ascospores, sont produites en fin de saison et permettent au champignon de survivre durant l’hiver.

Conditions favorables

L’oïdium de la laitue se développe particulièrement bien sous des températures modérées (15-25°C) et une humidité relative élevée. Paradoxalement, des conditions de sécheresse relative de l’air favorisent également la propagation des conidies.

Plantes hôtes

Les plantes de la famille des Astéracées, en particulier les laitues (Lactuca sativa), sont les principales hôtes de cet oïdium. D’autres cultures peuvent également être affectées, comme les choux, les endives et les chicorées.

Dégâts causés aux cultures

L’oïdium de la laitue peut causer une défoliation importante, réduire la photosynthèse et entraîner une baisse significative du rendement. Les plantes sévèrement infectées deviennent souvent non commercialisables.

Mesures prophylactiques

Pour prévenir l’apparition de l’oïdium de la laitue, il est recommandé de :

  • Utiliser des variétés résistantes lorsque cela est possible.
  • Espacer suffisamment les plants pour favoriser une bonne circulation de l’air.
  • Éviter les excès d’azote qui favorisent le développement d’un feuillage dense, propice à la maladie.
  • Assurer une bonne rotation des cultures pour réduire l’inoculum dans le sol.

Solutions de lutte biologique

La lutte biologique contre l’oïdium de la laitue peut inclure l’utilisation de produits à base de soufre ou de bicarbonate de potassium. L’application de ces produits doit se faire de manière préventive ou dès l’apparition des premiers symptômes. D’autres méthodes incluent l’utilisation de biopesticides à base de Bacillus subtilis, un micro-organisme qui inhibe le développement du champignon.

Traitement curatif de l’oïdium

L’oïdium, souvent appelé « maladie du blanc », est une maladie fongique courante qui affecte de nombreuses plantes. Voici quelques traitements curatifs pour l’oïdium :

  1. Fongicides à base de soufre : Le soufre est un traitement efficace contre l’oïdium. Il agit en inhibant la respiration cellulaire du champignon. Il est important de l’appliquer par temps sec et en respectant les doses indiquées pour éviter de brûler les feuilles.

  2. Bicarbonate de potassium : Mélangez une cuillère à café de bicarbonate de potassium avec un litre d’eau et ajoutez une cuillère à café de savon noir pour une meilleure adhérence. Ce mélange peut être pulvérisé sur les plantes infectées. Le bicarbonate de potassium modifie le pH de la surface des feuilles, rendant l’environnement hostile pour le champignon.

  3. Huiles horticoles : Les huiles horticoles (comme l’huile de neem) peuvent étouffer les spores du champignon et réduire la propagation de l’oïdium. Elles doivent être appliquées tôt le matin ou tard le soir pour éviter de brûler les plantes.

  4. Lait dilué : Le lait dilué dans de l’eau (à environ 10 %) peut également être utilisé comme traitement curatif. Il est efficace pour contrôler l’oïdium en augmentant la production de composés fongicides naturels par la plante.

  5. Élimination des parties infectées : Coupez et détruisez les parties fortement infectées pour réduire la propagation du champignon. Ne les compostez pas pour éviter de contaminer le compost.

  6. Application répétée : Pour tous ces traitements, il est souvent nécessaire de répéter les applications tous les 7 à 14 jours jusqu’à ce que la maladie soit maîtrisée.

  7. Bonne aération et éclaircissage : Bien que cela ne soit pas un traitement direct, améliorer l’aération autour des plantes en taillant les feuilles denses peut aider à prévenir la réapparition de l’oïdium.

Ces traitements curatifs contre l’oïdium peuvent être combinés selon les besoins et l’état de l’infestation pour maximiser leur efficacité.

Oïdium de la Vigne : Erysiphe necator

Identification

L’oïdium de la vigne se manifeste par des taches blanches sur les feuilles, les tiges et les grappes de raisin. Les feuilles peuvent se recroqueviller, et les baies peuvent se fissurer sous la pression de l’infection. Ce champignon est particulièrement reconnaissable par l’odeur caractéristique de moisi qu’il dégage.

Origine et biologie

Erysiphe necator est originaire d’Amérique du Nord et a été introduit en Europe au XIXe siècle. Ce champignon est particulièrement bien adapté aux climats tempérés et a une biologie similaire à celle d’Erysiphe cichoracearum, bien qu’il soit spécifiquement adapté à la vigne.

Cycle de reproduction

Le cycle de vie d’Erysiphe necator comprend également une phase asexuée avec production de conidies et une phase sexuée avec formation de périthèces. Les conidies sont disséminées par le vent, et la maladie peut se propager rapidement dans les vignobles sous des conditions favorables.

Conditions favorables

Les conditions optimales pour le développement de l’oïdium de la vigne sont des températures modérées (20-28°C) et une humidité relative modérée. Contrairement à d’autres maladies fongiques de la vigne, l’oïdium ne nécessite pas de film d’eau pour infecter les plantes.

Plantes hôtes

La vigne (Vitis vinifera) est l’hôte principal d’Erysiphe necator. D’autres espèces de Vitis, comme Vitis labrusca, peuvent également être affectées, bien que ces dernières soient généralement plus résistantes.

Dégâts causés aux cultures

Les dégâts causés par l’oïdium de la vigne peuvent être dévastateurs, entraînant une baisse significative du rendement et de la qualité du raisin. Les grappes infectées peuvent ne pas mûrir correctement, et les baies peuvent se dessécher ou éclater.

Mesures prophylactiques

Pour réduire le risque d’oïdium de la vigne, il est recommandé de :

  • Maintenir une bonne aération dans les vignobles en taillant correctement les vignes.
  • Éviter les excès d’azote qui favorisent la croissance excessive du feuillage.
  • Utiliser des porte-greffes et des variétés de vigne résistants à l’oïdium.
  • Appliquer des traitements préventifs à base de soufre en pulvérisation, surtout au début de la saison.

Solutions de lutte biologique

La lutte biologique contre l’oïdium de la vigne peut inclure l’utilisation de soufre sous forme de poudre ou de solution liquide. D’autres solutions incluent l’utilisation de biopesticides à base de Trichoderma harzianum, un champignon antagoniste, ou de produits contenant des huiles essentielles comme celles du neem.

Oïdium du Pommier : Podosphaera leucotricha

Identification

L’oïdium du pommier se caractérise par l’apparition de taches poudreuses blanches sur les jeunes feuilles, les bourgeons et parfois sur les fruits. Les feuilles affectées se déforment, et les pousses peuvent cesser de croître.

Origine et biologie

Originaire d’Europe, Podosphaera leucotricha est une espèce spécialisée qui infecte principalement les arbres fruitiers du genre Malus (pommiers). Ce champignon est hémibiotrophe, vivant à la fois sur les tissus vivants et morts.

Cycle de reproduction

Le cycle de reproduction de Podosphaera leucotricha comprend une phase asexuée dominante, avec production de conidies. Les périthèces contenant les ascospores se forment en automne et permettent au champignon de passer l’hiver.

Conditions favorables

Le développement de l’oïdium du pommier est favorisé par des températures modérées (15-22°C) et une humidité relative élevée. Le champignon peut survivre sous forme de mycélium dormant dans les bourgeons pendant l’hiver.

Plantes hôtes

Le pommier (Malus domestica) est l’hôte principal, mais d’autres espèces du genre Malus et certains poiriers peuvent également être affectés.

Dégâts causés aux cultures

Les dégâts causés par l’oïdium du pommier incluent une réduction de la vigueur des arbres, une mauvaise formation des fruits et une baisse de la qualité des pommes. Les infections sévères peuvent également affecter les jeunes pousses et réduire la productivité des arbres.

Mesures prophylactiques

Pour prévenir l’oïdium du pommier, il est conseillé de :

  • Utiliser des variétés résistantes lorsque cela est possible.
  • Assurer une taille correcte des arbres pour améliorer la circulation de l’air.
  • Éviter les excès d’azote.
  • Appliquer des traitements préventifs avec du soufre ou des fongicides spécifiques à base de myclobutanil.

Solutions de lutte biologique

Les solutions de lutte biologique pour l’oïdium du pommier incluent l’application de biopesticides à base de soufre, ainsi que l’utilisation de micro-organismes antagonistes comme Ampelomyces quisqualis. Les pulvérisations à base de bicarbonate de potassium peuvent également être efficaces contre cette maladie.

Oïdium du Rosier : Sphaerotheca pannosa

Identification

L’oïdium du rosier se manifeste par des taches blanches sur les feuilles, les bourgeons et les jeunes pousses. Les feuilles atteintes peuvent jaunir et tomber prématurément. Les boutons floraux peuvent se déformer et les fleurs peuvent ne pas s’ouvrir complètement.

Origine et biologie

Sphaerotheca pannosa est originaire d’Asie, mais il est maintenant présent dans le monde entier. Il est particulièrement bien adapté aux rosiers cultivés et ornementaux. Ce champignon est un parasite obligatoire qui dépend de son hôte pour survivre et se reproduire.

Cycle de reproduction

Le cycle de vie de Sphaerotheca pannosa est dominé par la production de conidies, qui sont disséminées par le vent. Les périthèces contenant les ascospores se forment à la fin de la saison et permettent au champignon de passer l’hiver dans les débris végétaux.

Conditions favorables

L’oïdium du rosier se développe particulièrement bien par temps chaud et sec, avec des températures idéales autour de 20-25°C. Une humidité relative modérée favorise également le développement et la dispersion des spores.

Plantes hôtes

Le rosier (Rosa spp.) est l’hôte principal de Sphaerotheca pannosa, mais d’autres plantes de la famille des Rosacées peuvent également être touchées.

Dégâts causés aux cultures

Les dégâts causés par l’oïdium du rosier incluent une déformation des feuilles et des boutons floraux, une baisse de la vigueur de la plante et une réduction de la qualité des fleurs. Dans les cas sévères, l’oïdium peut causer la mort des jeunes pousses.

Mesures prophylactiques

Pour prévenir l’oïdium du rosier, il est recommandé de :

  • Choisir des variétés de rosiers résistantes à l’oïdium.
  • Tailler les rosiers pour favoriser une bonne circulation de l’air.
  • Éviter l’excès d’engrais azotés qui favorisent une croissance excessive et dense.
  • Appliquer des traitements préventifs avec des produits à base de soufre ou de cuivre.

Solutions de lutte biologique

Les solutions de lutte biologique contre l’oïdium du rosier incluent l’utilisation de soufre, de bicarbonate de potassium, et de micro-organismes antagonistes tels que Bacillus subtilis. L’application régulière de ces produits peut aider à contrôler l’oïdium et à prévenir les réinfections.

Oïdium des Cucurbitacées : Golovinomyces orontii

Identification

L’oïdium des cucurbitacées (oïdium de la courgette, oïdium de la courge, oïdium du melon,…) se manifeste par des taches blanches poudreuses sur les feuilles et les tiges. Les feuilles infectées peuvent se déformer, se dessécher et tomber prématurément. Les fruits sont rarement affectés, mais la réduction de la surface foliaire peut entraîner une baisse de la production.

Origine et biologie

Golovinomyces orontii est largement répandu dans les régions tempérées et subtropicales. Ce champignon est spécialisé dans l’infection des cucurbitacées, mais peut également affecter d’autres plantes. Il survit sous forme de mycélium dans les tissus végétaux et produit des conidies tout au long de la saison.

Cycle de reproduction

Le cycle de reproduction de Golovinomyces orontii est principalement asexué, avec production continue de conidies. La reproduction sexuée, moins courante, se produit à la fin de la saison avec la formation de cleistothèces contenant des ascospores, permettant au champignon de survivre en hiver.

Conditions favorables

L’oïdium des cucurbitacées se développe sous des températures modérées à chaudes (15-30°C) et une humidité relative modérée. Contrairement à d’autres maladies fongiques, il n’a pas besoin de conditions très humides pour se propager.

Plantes hôtes

Les principales plantes hôtes de Golovinomyces orontii sont les cucurbitacées, y compris les courgettes, concombres, melons et citrouilles. D’autres plantes comme les haricots et les pois peuvent également être affectées.

Dégâts causés aux cultures

Les dégâts causés par l’oïdium des cucurbitacées incluent une réduction de la photosynthèse en raison de la défoliation, ce qui peut entraîner une baisse significative du rendement. Les plantes sévèrement touchées peuvent avoir des fruits de moindre qualité.

Mesures prophylactiques

Pour prévenir l’oïdium des cucurbitacées, il est conseillé de :

  • Utiliser des variétés résistantes ou tolérantes à l’oïdium.
  • Espacer les plantes pour améliorer la circulation de l’air.
  • Appliquer des rotations culturales pour réduire la présence du champignon dans le sol.
  • Utiliser des paillis pour éviter les éclaboussures d’eau contaminée sur les feuilles.

Solutions de lutte biologique

Les solutions de lutte biologique contre l’oïdium des cucurbitacées incluent l’utilisation de soufre, de bicarbonate de potassium, et de produits à base d’extraits de plantes comme l’ail ou le neem. L’application de ces produits doit être faite de manière préventive ou dès l’apparition des premiers symptômes.

Conclusion

L’oïdium est une maladie fongique complexe qui peut affecter une grande variété de plantes cultivées et ornementales en France. Chaque espèce de champignon responsable de l’oïdium a ses propres caractéristiques en termes de biologie, de cycle de vie, et de conditions de développement. La gestion de cette maladie nécessite une approche intégrée qui combine des mesures prophylactiques, la sélection de variétés résistantes, et l’application de solutions biologiques adaptées. En comprenant mieux les différentes espèces d’oïdium et en appliquant les stratégies appropriées, il est possible de minimiser les dégâts causés par cette maladie et de maintenir des cultures saines et productives.

Lutte contre les maladies des cultures

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