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Cydia pomonella carpocapse papillon femelle

Lutte biologique contre le carpocapse des pommes

Table des matières

Le Carpocapse des pommes (Cydia pomonella) est un ravageur commun de nos pommiers et poiriers. Il s’attaque occasionnellement aux cognassiers.

Les adultes, issus des œufs de l’année précédente, commencent à apparaître de mi-Avril à mi-Mai quand les températures de jour moyennes atteignent les 15°C.

cydia pomonella
Cydia pomonella

Les adultes se mettent alors en quête de partenaires pour la reproduction et pondent leurs œufs sur les feuilles et les rameaux.

oeufs de carpocapse
oeufs de carpocapse

Une à trois semaines plus tard l’œuf éclot pour donner naissance à une chenille qui pendant quelques jours explorera son environnement direct (stade baladeur) après quoi elle pénétrera dans un fruit en choisissant un point faible de ce dernier (point de contact, œil, pédoncule..). Elle creusera une galerie pour en atteindre le cœur et continuera de se développer à l’intérieur en se nourrissant des pépins du fruit. C’est le stade tant redouté où les dégâts infligés aux pommes deviennent visibles. De l’extérieur par le trou d’entrée dont le pourtour se nécrose et par les excréments de couleur orange à brunâtre que l’on retrouve à proximité du trou. De l’intérieur par le noircissement du cœur et la présence d’une ou plusieurs galeries. Les fruits finissent par chuter prématurément et une récole entière peut être ainsi anéantie.

pomme attaquée par une chenille
pomme attaquée par une chenille

C’est 3 à 4 semaines plus tard que la larve quitte le fruit et tisse un cocon, généralement dans l’écorce du tronc, sur un support en bois ou au sol. Selon le climat cette génération de chenilles formera rapidement une deuxième génération de papillon (parfois une troisième dans le Sud de la France) qui répétera le cycle la même année pour une nouvelle génération d’adultes au mois d’août. Les chenilles issues de ces deuxième ou troisième générations entreront en diapause pour passer l’hiver dans leur cocon jusqu’au printemps de l’année suivante.

La lutte contre le carpocapse

La lutte chimique contre le carpocapse

La lutte chimique ayant montrée ses limites avec l’apparition de résistances chez le carpocapse des pommes et l’inquiétude du public vis-à-vis des pesticides étant grandissante à juste titre nous nous concentrerons sur la lutte biologique ainsi que la prophylaxie. Néanmoins les molécules encore autorisées au grand public en 2016 sont les suivantes : Lambda cyhalothrine, Deltamethrine, Cyperméthrine et Acetamipride.

dangereux environnement
dangereux environnement

 

Tous quatre des neurotoxiques… Nous ne proposons pas ces produits à la vente pour des raisons éthiques. Ils nuisent à l’environnement, aux populations animales et sont toxiques pour l’Homme. À bannir de toutes les armoires….

Le Bacillus thuringiensis (BT) contre le carpocapse

Le Bacillus thuringiensis, communément appelé BT est le premier organisme à avoir été utilisé comme bio-pesticide. Il agit principalement sur les Diptères (mouche..), les Coléoptères (altise, taupin..) et les Lépidoptères (carpocapses) en parasitant leurs intestins (photo ci-dessous) provoquant ainsi la paralysie du système digestif de l’hôte. L’insecte parasité meurt de faim. C’est l’équivalent de la forme intestinale de l’anthrax (maladie du Charbon) chez l’Homme.

Le BT a longtemps été un excellent moyen biologique de lutte contre les ravageurs mais sont utilisation est aujourd’hui remise en question après l’apparition de résistances chez certains insectes. Au niveau du jardinier amateur le produit a été retiré de la vente pour beaucoup d’usages.

Les variétés de BT restant accessibles au jardinier amateur sont les suivantes :

  • Bacillus thuringiensis var. tenebrionis
  • Bacillus thuringiensis var. kurstaki SA-11
  • Bacillus thuringiensis var. kurstaki ABTS-351 (malheureusement associée à du Pipéronyl butoxyde et à des pyréthrines…)
  • Bacillus thuringiensis subsp. aizawai

Ces différentes variétés de BT ont été sélectionnées pour cibler précisément certains ravageurs. Néanmoins, le BT est très peu sélectif et agit aussi bien sur les ravageurs que sur les auxiliaires susceptibles d’être infectés, par exemple le BT var. tenebrionis qui tue les coccinelles en même temps que les doryphores.

Nous retenons la variété de Kurstaki SA-11 qui reste la seule variété de BT adéquate pour la lutte biologique contre le carpocapse des pommes en attendant l’apparition des premières résistances. Probablement dans le Sud de la France, la mutation génétique s’y faisant plus rapidement puisque 3 générations annuelles de carpocapses des pommes y sont généralement observées.

Nous ne proposons plus ce produit à la vente pour des raisons éthiques.

intestin infection par bacillus thuringiensis
infection de l’intestin d’un papillon par Bacillus thuringiensis

Le piégeage des larves de carpocapse

On pose des bandes de carton ondulé d’environ 20cm de large sur le tronc des arbres. Les larves cherchant un abri pour se transformer en nymphe s’y réfugient. On détruit ensuite ces cartons en les brûlant. Les cartons doivent être posés au minimum à 20cm du sol et dès le mois de Juin. On détruira ces cartons remplis de larves mi-Juillet et on renouvellera généralement de suite l’opération en remplaçant les cartons pour piéger les larves de seconde génération (voir troisième génération au Sud).

Cette méthode a fait ses preuves même si elle ne piège qu’une petite partie des larves de l’année, en laissant assez pour une nouvelle invasion l’année suivante. Elle a plutôt vocation à diminuer les dégâts qu’à les supprimer.

carton ondule piege carpocapse
carton ondule piege carpocapse

Le piégeage du carpocapse mâle

Les pièges à carpocapse utilisent une petite quantité de phéromone de synthèse, la codlémone (E, e-8, 10-dodecadiene-1-ol), qui attire olfactivement les carpocapses mâles à la recherche d’un partenaire femelle.  Cette phéromone est placée sur une bande collante (piège Delta) ou dans un récipient (piège entonnoir) qui piège les carpocapses mâles.

Cette méthode a l’inconvénient d’utiliser comme support l’arbre que l’on veut protéger, attirant donc les carpocapses près de leur lieu de ponte. Néanmoins elle est très utile pour détecter la période d’apparition de la première génération de carpocapses adultes et ainsi déterminer la date de début des traitements ou de la mise en place de la confusion sexuelle.

Cette méthode est très sélective car seul le carpocapse est touché. De plus, elle est très écologique voir “permacole” puisqu’on élimine uniquement les mâles, laissant ainsi aux oiseaux insectivores le plaisir de se délecter des femelles et permettant ainsi leur maintien sur la parcelle.

La confusion sexuelle du carpocapse

Comme le piège à carpocapse présenté plus haut, la lutte par confusion sexuelle utilise une phéromone de synthèse, la codlémone. Le principe est de saturer l’air du verger avec cette phéromone de façon à troubler le carpocapse mâle. Il lui devient alors impossible de trouver une partenaire pour se reproduire. Les carpocapses mâles s’épuisent donc dans leur quête et finissent par mourir d’épuisement. Les femelles quant à elles meurent infécondées et ne donneront donc pas naissance à une nouvelle génération.

Cette technique, issue des grandes cultures, est très efficace. Lors de son utilisation il faut prendre garde à certains paramètres comme par exemple la présence d’un verger voisin infesté dont les femelles fécondées pourraient venir pondre chez vous ou la présence d’un éclairage nocturne qui constituerait un point de rassemblement hors du verger ce qui permettrait la fécondation des femelles.

C’est à notre avis le meilleur moyen de lutte biologique contre le carpocapse. Cette méthode est très sélective, puisque ne ciblant que le carpocapse elle ne menace pas les autres insectes. L’apparition de résistances n’est pas à craindre au long terme puisqu’on s’attaque ici à la mécanique de reproduction du carpocapse.

En 2016 le produit a été retiré de la vente au public pour des raisons qui nous sont encore inconnues.

diffuseur de pheromones isomate jardin
diffuseur de phéromones
confusion sexuelle
confusion sexuelle

Le traitement à la Carpovirusine contre le carpocapse

La carpovirusine est un traitement biologique contre le carpocapse qui utilise un virus, la granulose du carpocapse (CpGv). Ce virus est naturellement présent dans la nature et ne vise que les carpocapses ce qui fait de la carpovirusine un traitement idéal de par son excellente sélectivité ainsi que de l’absence d’impact sur les pollinisateurs. La granulose du carpocapse, découverte au Mexique dans les années 60, agit sur son hôte par septicémie. Le traitement reste actif 10 à 15 jours et n’est lessivé qu’après 20mm de précipitations.

On précède à trois ou quatre traitements annuels, le premier dés l’apparition des premiers adultes en Mai de façon à ce que le virus soit présent dés l’éclosion des œufs, le deuxième après la chute des pétales pour protéger les premiers fruits en formation puis un troisième 10 jours après. Le quatrième traitement est appliqué dés l’apparition de la deuxième génération de carpocapse courant Août. Les dates d’application du premier et du quatrième traitement peuvent être déterminées précisément à l’aide des pièges présentés plus haut.

Chez Auxine nous privilégions cette solution qui, contrairement au BT, est extrêmement sélective et surtout permet une rémanence de la toxicité d’une année sur l’autre grâce au dernier traitement en Août, le virus restant présent dans les larves qui entrent en diapause pour l’hiver. Seul bémol, des rares cas de résistances ont pu être observés, le maintien de l’efficacité du produit au fil des ans ne sera garanti qu’à condition de recherches continues de sélection par les laboratoires spécialisés.

MISE A JOUR : La Carpovirusine est un produit commercial contenant du virus de la granulose du carpocapse. Bien qu’autorisé en France ce produit n’est plus fabriqué. Il n’y a pas à l’heure actuelle de produit autorisé pour le particulier qui soit disponible sur le marché français. C’est une situation sans queue ni tête. Les autorisations de mise sur le marché sont si chères qu’aucun autre fabricant ne veut s’en occuper. Les arboriculteurs amateurs sont donc laissés sans solution efficace du fait de la réglementation. Nous sommes dirigés par des gens qui n’ont jamais fait pousser un radis… Néanmoins, n’hésitez pas à nous recontacter par téléphone chaque printemps, peut-être auront trouvé une solution légale d’ici là.

carpovirusine
Carpovirusine

Où trouver de la carpovirusine ?

Un produit autorisé en Allemagne, Madex Max contient les mêmes principes actifs que ceux de la Carpovirusine. Cette alternative à la Carpovirusine est commandable par un particulier et livrable en France. Il est sans danger. Vous le trouverez chez Gruenteam ici : https://www.gruenteam-versand.de/madex-max

La protection biologique intégrée contre le carpocapse : les nématodes

La protection biologique intégrée (PBI) fonctionne par l’introduction d’insectes auxiliaires dans les cultures qui se nourrissent du ou des ravageurs ciblés. Dans le cas du carpocapse il s’agit d’un nématode, Steinernema carpocapsae, communément appelé nématodes Sc. Le principe de fonctionnement est le suivant. Les nématodes pénètrent à l’intérieur de la larve de carpocapse en diapause et libèrent des bactéries spécifiques qui transforment les tissus internes de la larve en éléments assimilables. Les nématodes s’en nourrissent et se reproduisent à l’intérieur de la larve hôte puis en ressortent pour aller parasiter d’autres larves. Après infection la larve meurt généralement en 2 à 3 jours. Cette méthode est très efficace pour prévenir l’apparition des adultes l’année suivante, le stock de larve ayant été considérablement réduit.

nematode steinernema feltiae lutte contre le carpocapse
nématode Steinernema carpocapsae lutte contre le carpocapse

Les nématodes se présentent sous forme d’une poudre blanche que l’on met en suspension dans l’eau par un brassage énergique. On applique ensuite les nématodes au verger par arrosage du sol au pied des arbres et par pulvérisation sur le feuillage, les branches et le tronc. L’application se fait courant octobre lorsque le sol est encore assez chaud (pas en-dessous de 14°C) et le climat clément (pas au-dessus de 25°C).

La PBI par les nématodes pour les carpocapses est un des traitements les plus efficaces particulièrement quand elle est couplée à l’application de carpovirusine en saison.

Les mesures prophylactiques contre le carpocapse

  • Ne pas laisser les tailles dans le verger ni aucun autre support en bois
  • Favoriser la présence d’oiseaux insectivores, notamment la mésange, en installant des nichoirs
  • Éviter les plantations près d’éclairages nocturnes
  • Éliminer tous les fruits non récoltés

Les futures solutions

La science est toujours en route et cherche à trouver de nouvelles solutions pour lutter biologiquement contre le carpocapse. L’analyse du génome du carpocapse par l’INRA en 2019 fournira sans doute de nouvelles pistes. Il faut attendre.

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