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Chrysomèle

Table des matières

La chrysomèle est un insecte ravageur appartenant à la famille des Chrysomelidae. Elles sont particulièrement redoutées par les agriculteurs et jardiniers en raison des dommages qu’elles causent aux cultures. Cet article se penche sur différentes espèces de chrysomèles présentes en France, en explorant leur biologie, leur cycle de reproduction, les conditions favorables à leur développement, les dégâts qu’elles causent, ainsi que les méthodes de lutte prophylactiques et biologiques.

La Chrysomèle des Racines du Maïs (Diabrotica virgifera virgifera)

Origine et Répartition Géographique

La chrysomèle des racines du maïs, Diabrotica virgifera virgifera, est originaire d’Amérique du Nord, où elle a été observée pour la première fois en tant que ravageur majeur du maïs. Introduite accidentellement en Europe dans les années 1990, elle s’est rapidement répandue dans plusieurs pays, y compris la France. Sa présence est particulièrement préoccupante dans les régions de culture intensive du maïs, où elle peut causer des dommages significatifs.

Biologie et Cycle de Reproduction

L’adulte de la chrysomèle des racines du maïs est un petit coléoptère d’environ 5 à 7 mm de long, de couleur jaune avec des stries noires sur les élytres. Les femelles pondent leurs œufs dans le sol, généralement à proximité des plants de maïs. Les œufs éclosent au printemps, donnant naissance à des larves qui se nourrissent des racines de maïs. Ce stade larvaire est le plus destructeur, car il compromet l’ancrage et la nutrition des plantes. Après plusieurs stades larvaires, les larves se nymphosent dans le sol avant d’émerger en tant qu’adultes, fermant ainsi leur cycle de vie annuel.

Conditions Favorables au Développement

Le développement de Diabrotica virgifera virgifera est favorisé par des conditions climatiques chaudes et humides. Les monocultures de maïs sont particulièrement vulnérables, car elles offrent une source de nourriture constante et un habitat idéal pour la ponte des œufs. La rotation des cultures, qui pourrait perturber le cycle de reproduction de la chrysomèle, est souvent limitée dans les zones de production intensive de maïs, augmentant ainsi les risques d’infestation.

Dégâts Causés aux Cultures

Les larves de la chrysomèle des racines du maïs se nourrissent des racines des plantes, provoquant un affaiblissement général de celles-ci. Les plants affectés montrent des signes de flétrissement, un retard de croissance et peuvent finir par se renverser sous l’effet du vent, un phénomène appelé « lodging ». Ces dommages réduisent significativement les rendements, et dans les cas graves, peuvent entraîner des pertes de récolte complètes.

Mesures Prophylactiques

Pour prévenir les infestations de chrysomèles des racines du maïs, plusieurs stratégies prophylactiques peuvent être mises en place. La rotation des cultures est une méthode efficace pour briser le cycle de vie de l’insecte. L’utilisation de variétés de maïs résistantes ou traitées avec des insecticides systémiques peut également limiter les populations de larves. L’adoption de pratiques culturales comme le labour profond peut détruire les œufs dans le sol, réduisant ainsi l’émergence des larves au printemps.

Lutte Biologique

La lutte biologique contre Diabrotica virgifera virgifera est encore en développement, mais plusieurs pistes prometteuses sont explorées. L’utilisation de nématodes entomopathogènes, qui parasitent les larves dans le sol, a montré des résultats encourageants. De plus, des recherches sont en cours pour introduire des parasitoïdes spécifiques qui pourraient attaquer les œufs ou les larves de la chrysomèle. Cependant, l’efficacité de ces méthodes doit encore être confirmée à grande échelle.

La Chrysomèle du Haricot (Acanthoscelides obtectus)

Origine et Répartition Géographique

Acanthoscelides obtectus, communément appelée chrysomèle du haricot, est originaire d’Amérique centrale et du Sud. Ce coléoptère s’est répandu à travers le monde avec le commerce des graines de haricot, et est désormais présent en Europe, y compris en France. Il est particulièrement redouté dans les régions où les haricots sont cultivés, car il s’attaque directement aux graines stockées.

Biologie et Cycle de Reproduction

La chrysomèle du haricot mesure environ 3 à 5 mm de long et est de couleur brun clair à brun foncé. Les femelles pondent leurs œufs directement sur les graines de haricot, souvent à l’intérieur des gousses encore sur la plante. Les larves, en émergeant des œufs, pénètrent immédiatement dans la graine où elles se nourrissent et se développent. Ce cycle de développement se termine par la nymphose à l’intérieur de la graine, d’où émergera l’adulte après quelques semaines.

Conditions Favorables au Développement

Le développement d’Acanthoscelides obtectus est favorisé par des températures chaudes et un environnement sec, conditions souvent présentes dans les installations de stockage de graines. La chrysomèle du haricot peut avoir plusieurs générations par an, surtout si les conditions de stockage sont optimales. La présence continue de stocks de graines de haricot non protégées augmente le risque de prolifération de ce ravageur.

Dégâts Causés aux Cultures

Les dégâts causés par la chrysomèle du haricot sont principalement visibles au niveau des graines. Les larves creusent des galeries à l’intérieur des graines, ce qui réduit leur valeur commerciale et leur viabilité pour la replantation. En cas de fortes infestations, les pertes peuvent être considérables, rendant les lots de graines impropres à la vente ou à la consommation.

Mesures Prophylactiques

Pour prévenir les infestations d’Acanthoscelides obtectus, il est crucial de bien gérer le stockage des graines de haricot. Les graines doivent être stockées dans des contenants hermétiques pour éviter la ponte des œufs. Une température de stockage inférieure à 10 °C est recommandée pour ralentir le développement des insectes. Le nettoyage des zones de stockage et l’élimination des résidus de graines peuvent également contribuer à réduire les populations de chrysomèles.

Lutte Biologique

La lutte biologique contre la chrysomèle du haricot inclut l’utilisation de parasitoïdes tels que Dinarmus basalis, qui attaquent les larves et les pupes à l’intérieur des graines. Des traitements par le froid ou par le CO2 sont également utilisés pour éliminer les adultes et les larves des stocks de graines. L’introduction de ces méthodes dans les pratiques agricoles et post-récolte permet de réduire la dépendance aux insecticides chimiques et de préserver la qualité des graines.

La Chrysomèle des Légumineuses (Oulema melanopus)

Origine et Répartition Géographique

Oulema melanopus, également connue sous le nom de chrysomèle des légumineuses, est originaire d’Europe et d’Asie. Elle est bien implantée en France, où elle attaque principalement les cultures de céréales telles que le blé, l’orge, et d’autres graminées. Cette espèce est particulièrement active dans les régions à climat tempéré, où les cultures de céréales sont largement répandues.

Biologie et Cycle de Reproduction

Les adultes d’Oulema melanopus mesurent environ 4 à 5 mm et sont de couleur bleu métallique avec des pattes et des antennes noires. Les femelles pondent leurs œufs sur les feuilles des céréales, où les larves se nourrissent en squelettisant les feuilles, c’est-à-dire en ne laissant que les nervures. Le développement larvaire dure environ 3 à 4 semaines, après quoi les larves se nymphosent dans le sol. Les adultes émergent après quelques semaines et peuvent avoir deux générations par an, surtout dans les climats plus chauds.

Conditions Favorables au Développement

Les conditions climatiques modérées avec des températures douces et une humidité relative modérée sont idéales pour le développement de la chrysomèle des légumineuses. Les champs de céréales où les rotations sont limitées et où les résidus de cultures ne sont pas bien gérés sont plus susceptibles de subir des infestations.

Dégâts Causés aux Cultures

Les larves et les adultes d’Oulema melanopus provoquent des dégâts importants en s’attaquant aux feuilles des plantes céréalières. Les feuilles squelettisées ne peuvent plus assurer efficacement la photosynthèse, ce qui entraîne une réduction de la vigueur des plantes et, par conséquent, des rendements. Les dégâts sont particulièrement critiques lors des phases de croissance active des cultures, comme la montaison et le remplissage des grains.

Mesures Prophylactiques

La gestion intégrée des cultures est essentielle pour prévenir les infestations d’Oulema melanopus. La rotation des cultures permet de réduire les populations larvaires, tandis que le labour peut enfouir les résidus de cultures et détruire les larves présentes dans le sol. L’utilisation de variétés résistantes et le traitement des semences avec des insecticides peuvent également contribuer à limiter les attaques. La surveillance régulière des champs est nécessaire pour détecter rapidement les premiers signes d’infestation.

Lutte Biologique

La lutte biologique contre la chrysomèle des légumineuses est en cours de développement, avec des agents tels que le parasitoïde Tetrastichus julis, qui attaque les larves et les nymphes. Des prédateurs naturels comme les coccinelles et certains oiseaux peuvent également contribuer à contrôler les populations d’Oulema melanopus. La mise en place de bandes enherbées et de haies favorisant la biodiversité autour des champs peut renforcer l’efficacité de ces agents de lutte naturelle.

La Chrysomèle du Peuplier

Origine et Répartition Géographique

La chrysomèle du peuplier, un coléoptère appartenant au genre Chrysomela, est originaire d’Europe et d’Asie. Cette espèce s’attaque principalement aux peupliers, mais elle peut également se nourrir d’autres espèces d’arbres telles que les saules. En France, elle est couramment observée dans les régions où les peupliers sont cultivés à des fins industrielles.

Biologie et Cycle de Reproduction

Les adultes de la chrysomèle du peuplier mesurent environ 10 à 12 mm et sont généralement de couleur verte à brun métallique. Ils pondent leurs œufs en grappes sur les feuilles des peupliers. Les larves, en émergeant, se nourrissent du parenchyme des feuilles, laissant des trous caractéristiques. Après plusieurs stades larvaires, elles se nymphosent sur l’écorce des arbres ou dans la litière du sol. Les adultes émergent au bout de quelques semaines et peuvent avoir deux à trois générations par an, selon les conditions climatiques.

Conditions Favorables au Développement

Le développement de la chrysomèle du peuplier est favorisé par des étés chauds et des hivers doux. Les plantations de peupliers monospécifiques, où la diversité génétique est faible, sont particulièrement vulnérables à cette espèce. Les pratiques sylvicoles qui n’incluent pas de gestion active des ravageurs peuvent également contribuer à l’augmentation des populations de chrysomèles.

Dégâts Causés aux Cultures

Les larves et les adultes causent des dommages importants en dévorant les feuilles des peupliers, ce qui peut entraîner une défoliation massive. Cette défoliation réduit la capacité photosynthétique des arbres, affaiblissant leur croissance et les rendant plus vulnérables aux autres stress abiotiques et biotiques. Les pertes de rendement en bois peuvent être significatives, surtout dans les plantations commerciales de peupliers.

Mesures Prophylactiques

La gestion intégrée des plantations de peupliers est essentielle pour prévenir les infestations de chrysomèles. L’introduction de variétés de peupliers résistantes, la diversification des espèces plantées, et la surveillance régulière des arbres sont des mesures clés. Le retrait des feuilles mortes et des débris végétaux en automne peut réduire les sites de nymphose et donc les populations d’adultes au printemps.

Lutte Biologique

Des parasitoïdes et des prédateurs naturels, tels que les oiseaux insectivores et certains coléoptères prédateurs, jouent un rôle important dans la régulation des populations de chrysomèles du peuplier. L’introduction et la conservation de ces agents biologiques peuvent être renforcées par la mise en place de stratégies de gestion écologique des plantations, comme la création d’habitats favorables à ces prédateurs naturels. Des essais de lutte biologique avec des entomopathogènes fongiques ont également montré des résultats prometteurs pour contrôler cette espèce.

La Chrysomèle du Concombre (Acalymma vittatum)

Origine et Répartition Géographique

La chrysomèle du concombre, Acalymma vittatum, est originaire d’Amérique du Nord, où elle est un ravageur majeur des cucurbitacées, notamment des concombres, courges, et melons. En France, cette espèce est principalement rencontrée dans les régions où ces cultures sont pratiquées, bien que sa présence soit encore limitée par rapport à son aire de répartition en Amérique.

Biologie et Cycle de Reproduction

Les adultes d’Acalymma vittatum mesurent environ 5 à 7 mm et sont facilement reconnaissables à leur coloration jaune avec trois bandes noires longitudinales sur les élytres. Les femelles pondent leurs œufs en amas dans le sol, à proximité des plants de cucurbitacées. Les larves, après éclosion, s’attaquent aux racines, tandis que les adultes se nourrissent des feuilles, fleurs et fruits. Le cycle de vie est complété en environ 30 à 60 jours, permettant plusieurs générations par an dans les conditions favorables.

Conditions Favorables au Développement

La chrysomèle du concombre se développe mieux dans des conditions chaudes et sèches. Les monocultures de cucurbitacées sans rotation augmentent la disponibilité des hôtes et favorisent les infestations. Les hivers doux permettent également une meilleure survie des adultes, qui hivernent dans les débris végétaux ou le sol.

Dégâts Causés aux Cultures

Les dégâts causés par Acalymma vittatum sont multiples : les adultes perforent les feuilles, réduisant la surface foliaire disponible pour la photosynthèse, tandis que les larves s’attaquent aux racines, compromettant l’absorption des nutriments et de l’eau. En outre, les chrysomèles du concombre sont des vecteurs de maladies, comme la flétrissure bactérienne, qui peut gravement affecter les rendements.

Mesures Prophylactiques

Pour prévenir les infestations de chrysomèles du concombre, la rotation des cultures est essentielle. Alterner les cucurbitacées avec des cultures non-hôtes peut briser le cycle de vie du ravageur. Le paillage avec des matériaux comme le plastique noir peut également empêcher les adultes de déposer leurs œufs près des plants. Une gestion rigoureuse des débris végétaux et une surveillance attentive des cultures sont également recommandées.

Lutte Biologique

La lutte biologique contre Acalymma vittatum peut inclure l’utilisation de nématodes entomopathogènes, qui parasitent les larves dans le sol. Des essais avec des champignons entomopathogènes, tels que Beauveria bassiana, ont également montré une certaine efficacité contre les adultes. En outre, l’introduction de prédateurs naturels comme les coccinelles et les carabes peut contribuer à la régulation des populations de chrysomèles du concombre.

La Chrysomèle de la Pomme de Terre (Leptinotarsa decemlineata)

Origine et Répartition Géographique

Leptinotarsa decemlineata, communément appelée chrysomèle de la pomme de terre est mieux connu sous son nom commun Doryphore. Voir notre article sur le doryphore pour plus d’information.

Conclusion

Les différentes espèces de chrysomèles présentes en France représentent un défi majeur pour les agriculteurs et les jardiniers. Chacune de ces espèces a ses propres caractéristiques biologiques et exigences environnementales, ce qui nécessite une approche de gestion intégrée et spécifique à chaque situation. Les mesures prophylactiques et les solutions de lutte biologique jouent un rôle crucial dans la réduction des populations de ces ravageurs tout en minimisant l’impact sur l’environnement. En restant vigilant et en adoptant des pratiques agricoles durables, il est possible de limiter les dommages causés par les chrysomèles aux cultures.

Lutte contre les ravageurs

Pour optimiser la lutte contre les ravageurs dans votre jardin et vos cultures consultez nos autres fiches ravageurs.

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